samedi 25 avril 2015

Uber Pop: Les taxis menacent d'attaquer l'État face au service de covoiturage


Deux semaines après un «ultimatum», les taxis ont indiqué ce mardi leur intention d'attaquer l'État pour «complicité d'organisation de travail illégal», estimant insuffisante son action contre le service Uber Pop, qui met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels.
Le 9 avril, quatorze syndicats et fédérations patronales de taxis avaient lancé un ultimatum au gouvernement de Manuel Valls pour qu'il mette fin au «travail dissimulé» que représente selon eux le service Uber Pop de l'entreprise américaine Uber en France.
Or, les réponses du Premier ministre, qui a vanté la mise en place de «mesures judiciaires adéquates» et les «350 procédures en cours» contre «les chauffeurs clandestins», selon les organisations professionnelles, n'ont pas satisfait ces dernières.

Uber déjà condamné à 100.000 euros d'amende

En conséquence, elles annoncent dans un communiqué commun le lancement prochain d'une «procédure contre l'Urssaf, la Direccte (l'administration du Travail, ndlr) et les services fiscaux pour complicité d'organisation de travail illégal».
Uber Pop est proposé par Uber sur son application pour téléphone mobile. Il met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels, une activité visée par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui a renforcé les sanctions mais n'est pas encore applicable.
La société de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Uber a déjà été condamnée en correctionnelle à 100.000 euros d'amende. Cependant, elle a fait appel et continue à proposer son application mobile.

«Ce qu'on veut c'est que ça s'arrête»

Le 31 mars, la cour d'appel de Paris a reporté sa décision concernant Uber Pop, sans prononcer de mesure d'interdiction à titre conservatoire. Uber a en outre obtenu récemment la transmission de questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel, ce qui retarde la procédure à son encontre.
Pour Karim Asnoun (CGT), les professionnels en ont «ras-le-bol de voir les textes de loi non appliqués» pendant qu'«Uber joue la montre». Ainsi, «on réfléchit à une procédure collective pour attaquer carrément l'État», car «il ne fait pas son travail à nos yeux», affirme-t-il.
L'État peut «faire 350, 500 ou 600 procédures (contre les conducteurs utilisant Uber Pop, ndlr), ce qu'on veut c'est que ça s'arrête» et que l'exécutif «sonne au Conseil constitutionnel et qu'il lui dise qu'il y a quand même urgence», indique-t-il.

CANADA : Des chauffeurs de taxi forment des escouades anti-Uber à Montréal

La grogne prend de l'ampleur dans le monde du taxi. Les chauffeurs montréalais sont de plus en plus mécontents et s'organisent pour contrer l'arrivée d'Uber dans leurs rangs, allant jusqu'à créer une escouade « anti-Uber ».
Un texte de Jean-Sébastien CloutierTwitterCourriel
Jeudi après-midi, dans le Vieux-Montréal, une escouade de chauffeurs de taxi est à la chasse. En utilisant l'application Uber, ils traquent leurs collègues qui, pour faire plus d'argent, travaillent aussi pour Uber de temps en temps. Selon eux, environ 200 taxis sur 4500 transportent des passagers pour Uber à Montréal.
On veut raisonner les chauffeurs. « Vous êtes en train de scier sur la branche où vous vous assoyez, vous leur apportez de la clientèle! » explique un des membres de l'escouade à Redha Hassani, qui vient d'être intercepté coin Saint-Laurent et Notre-Dame.
Le chauffeur répond que ce n'est pas de gaité de coeur qu'il arrondit ses fins de mois avec Uber.
« Je n'ai pas le choix, je dois faire survivre ma famille. Je viens d'acheter une maison pour le confort de mes enfants. Mais là, je nage! »— Redha Hassani, chauffeur de taxi et chauffeur pour Uber
Paradoxalement, Uber y est pour beaucoup dans cette période difficile que traversent les taxis montréalais. Comme tout le monde peut maintenant être chauffeur de taxi à ses heures, les taxis ont de moins en moins de clients.
« Plus ça va, pire c'est. On a perdu près de 30 % depuis que Uber a commencé et on veut que les chauffeurs de taxi arrêtent de travailler pour Uber Taxi [...] On a consacré ce mois-ci pour faire des escouades. »— Wilson Jean-Paul, représentant des propriétaires de taxis de Montréal
« J'ai beaucoup d'appuis des chauffeurs de taxi qui sont vraiment saturés. Ils sont rendus à un point explosif », explique le fondateur de l'Escouade de taxi, Hassan Kattoua.
Devant l'ampleur de la crise, il a même décidé d'afficher sur sa voiture le visage du directeur général d'Uber à Montréal, recherché, écrit-il, pour activité illégale. Et il distribue l'affiche aux collègues.
Jean-Nicolas Guillemette a fait le saut quand il s'est vu identifié comme un criminel. « Je vous mentirais si je vous disais que ça ne m'affecte pas. [...] C'est des menaces, c'est de l'intimidation. L'objectif, c'est de nous faire peur, ça ne fonctionnera pas », dit-il.
Selon lui, Uber connaît une croissance exceptionnelle à Montréal avec des dizaines de milliers de transports tous les mois. Les citoyens qui deviennent chauffeurs avec le service UberX sont, eux aussi, de plus en plus nombreux.
« Ce qu'on constate maintenant à Montréal, c'est que si on cumule toutes les heures qui sont faites sur la plateforme et qu'on les divise par 35 heures pour faire une semaine de travail normale, on est à plus de 500 chauffeurs partenaires d'UberX. Donc 500 emplois qui ont été créés à Montréal. »— Jean-Nicolas Guillemette, directeur général pour le Québec pour Uber
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dimanche 12 avril 2015

Nîmes : Jean-Marie le Taxi ne pollue plus


La voiture phénomène Tesla S, 100 % électrique et super-puissante, débarque dans le Gard. Et c'est un taxi !


Les taxis somment le gouvernement de stopper UberPop d’ici à 15 jours

Les taxis ne veulent plus se faire « promener » par UberPop, le service de l’entreprise américaine Uber, qui met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels, mais est théoriquement interdit par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Et ils ont décidé de le signifier au gouvernement.
Jeudi 9 avril, 14 organisations professionnelles ont annoncé avoir lancé un « ultimatum » de quinze jours au gouvernement pour qu’il mette fin au « travail dissimulé » que représente à leurs yeux ce service.
Dans un communiqué commun, elles pointent les « procédures actuellement en cours, traînées en longueur par la société Uber », et disent vouloir « comprendre pourquoi le gouvernement, les services de l’ACOSS-URSSAF ou fiscaux ne sanctionnent pas de façon plus radicale les travailleurs clandestins. »
Elles ont prévenu que « sans réponse sous quinze jours, elles prendraient les mesures nécessaires pour préserver leur profession et leur avenir ».
Les taxis envisagent ainsi des actions de « grève fiscale, de grève de charges sociales », mais « pas de mouvements de rue spectaculaires, qui nous rendent plus impopulaires qu’autre chose », a précisé à l’AFP Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du taxi (FNDT).

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Excédés par Uber Pop, les taxis veulent faire la grève de l’impôt

Alors que la police multiplie les interpellations de chauffeurs "hors la loi", les syndicats de taxis estiment que le gouvernement n’en fait pas assez face à la concurrence exercée par Uber. Ils lancent un ultimatum à Manuel Valls.

Les taxis en ont assez ! Confronté à la concurrence du service Uber Pop, qu’ils considèrent déloyale, ils s’apprêtent à mener une action spectaculaire. Cette fois, il ne s’agit plus de bloquer Paris. « Ce type d'action est trop impopulaire » reconnaît Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du Taxi (FNDT). Leur nouvelle arme ? Une «grève fiscale et des charges sociales » si le gouvernement n’a pas réglé le problème dans les 15 prochains jours.


Depuis son lancement, le service d’Uber qui incite les particuliers à se transformer en chauffeur occasionnel a créé une polémique qui ne s’éteint pas. Et le géant américain du VTC fait même dans la surenchère en faisant la promotion d’Uber Pop à la radio. Un spot publicitaire suggère aux auditeurs de gagner 200 euros par semaine en devenant un chauffeur Uber Pop. "Et ça, c’est vraiment génial!", conclut la pub. Génial peut-être, mais légal ? C'est toute la question. Alors que la justice n'a, pour le moment, rendu aucune décision définitive sur le sujet, la police verbalise.

Dans les rues de Paris, ceux qui cèdent à cette promesse de gain s'exposent donc à de gros risques. "Un an de prison et 15.000 euros d'amende" précise le commissaire Pierre-Étienne Hourlier, patron de la brigade de prévention de la délinquance routière. Et ce n'est pas une parole en l'air.

226 interpellations depuis le début de l'année

Depuis le début de l'année, à Paris et dans les aéroports de Roissy et d'Orly, ses 80 "boers" ont interpellé 226 personnes qui pensaient, le plus souvent de bonne foi,que leur activité était parfaitement légale. "Ils ne se rendent pas compte des risques qu'ils prennent", déplore le chef de cette brigade qui s'étonne de la progression impressionnante de ces conducteurs occasionnels.

La loi interdisant depuis janvier à des particuliers de jouer les chauffeurs épisodiques est contestée par Uber devant les tribunaux, le conseil constitutionnel et la cour européenne. Et cet entre-deux n'a pas découragé les vocations. Bien au contraire. Cette activité s'installe dans le paysage parisien relève ce policier.

Le policiers n'ont pas attendu l'entrée en vigueur de la loi Thévenoud pour agir. Ils s'appuient en fait sur l'article L31.24.4 du code des transports. Ce dernier stipule clairement que seules les personnes disposant d'un permis professionnel, d'une police d'assurance adéquate et d'une formation, peuvent exercer cette activité.


En mars, Uber a modifié les conditions permettant de rejoindre le réseau Uber Pop. Sur son site, le groupe précise que désormais, pour exercer cette activité, il faut obtenir un certificat d'aptitude physique auprès d'un médecin agréé par la préfecture, souscrire une police d'assurance spécifique et créer une structure juridique.

Et pourtant, rien n'y fait, le nombre de chauffeurs ne respectant pas la loi ne cesse d'augmenter. "On ne voit ni d'avant, ni d'après", constate le patron des Boers. "La majorité des Uber Pop n’ont même pas le statut d'autoentrepreneur".

Le policier ne nous donnera pas sa méthode pour débusquer les chauffeurs "hors-la-loi". Il assure juste s'appuyer sur l'expérience de ses agents. Mais comme nous l'indique un taxi parisien, il n'est pas trop difficile de les repérer, surtout dans les gares ou les aéroports. "Ils s'approchent des voyageurs en disant "Uber" et se garent tous aux mêmes endroits."

En revanche, impossible de savoir si les "boers" se connectent à l'application Uber Pop pour connaître la localisation des véhicules, ou, mieux, pour se faire passer pour des clients.


Le gouvernement est sommé de trancher d'ici 15 jours

Mais, pour les syndicats de taxis, la coupe est pleine! Leurs 14 organisations professionnelles viennent d'adresser un courrier au Premier ministre. Elles lui donnent 15 jours pour régler le problème. Passé ce délai, elles promettent donc de mener une «grève fiscale et des charges sociales".

Sur Europe 1, Pascal Wilder, secrétaire général de la fédération nationale des taxis estime que "le gouvernement a tout à fait les moyens de faire cesser cette activité clandestine."

Les a-t-il réellement ? Peut-être pas, car la situation est bloquée. D'un côté, la police agit, de l'autre la justice, coincée par des questions constitutionnelles, ne rend pas de verdict clair. "Cette stratégie d'Uber impacte toutes les procédures", explique Séverine Bourlier, secrétaire générale du l'Union Nationale des Taxis, pour qui ce service autorise le travail clandestin. "C'est inconcevable pour des professionnels qui paient impôts et charges sociales d'être concurrencés de cette manière."


Lors de l'audience du 31 mars, la Cour d’Appel de Paris a rejeté les demandes d'injonction à l'encontre du service. Uber Pop peut donc poursuivre son activité le temps que la Cour de cassation se prononce sur la transmission du dossier au Conseil constitutionnel au plus tard le 30 juin. Mais apparemment, les taxis n'attendront pas cette date pour passer à l'offensive.




Pourquoi les policiers qui surveillent les taxis s'appellent boers


D’où vient le mot boers qui désigne les policiers de la brigade de prévention de la délinquance routière ? Rien à voir avec l’Afrique du Sud. Ce mot vient de l'argot russe. Il signifie "flic".

Poussés par la révolution à quitter leur pays, les russes "blancs" ont immigré en France et nombre d’entre eux sont devenus chauffeurs de taxis. Ces déracinés menaient parfois des activités louches. Ils utilisaient leur argot natal pour parler entre eux. Dès qu’un policier s’approchaient, ils disaient "boers". Et les agents de la force publique concernés ont fini par faire leur cette curieuse appellation.

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Le plan d'Uber pour devenir indispensable lors des trajets en ville

Uber veut rendre possible de commander un véhicule avec chauffeur depuis d'autres applications que la sienne. Cela pourrait être un levier de croissance important pour la marque.

En allemand, le préfixe «über-» désigne ce qui va au-delà, ce qui dépasse les limites. Dans les nouvelles technologies, l'application «Uber» veut à peu près dire la même chose. Et l'entreprise de transport personnel pourrait bien étendre sa domination en envahissant un nouveau terrain: les autres applications de votre téléphone.
Dans un billet de son blog officiel, la société a annoncé à l'ensemble des développeurs une nouvelle fonctionnalité de son API, l'interface qui permet à Uber de dialoguer avec les autres applications. Comme vous pouvez demander à vos amis Facebook des vies depuis Candy Crush, vous pourrez commander un trajet Uber depuis une autre application. Jusqu'à présent, il fallait passer pour l'application de Uber pour héler virtuellement un chauffeur affilié à la société. Cette limite est aujourd'hui dépassée.
Concours de contributions

L'amélioration technique, anodine en apparence, est pleine de promesses pour Uber. L'entreprise, qui veut que son nom devienne le synonyme de «taxi», donne les clés de son service à une horde de développeurs qui vont chercher à en tirer le meilleur parti.
Sur le forum de Y Combinator, les idées fusent déjà: une application de réveil qui commanderait automatiquement un trajet au petit matin ; une «roulette russe» qui désignerait au hasard le bar où votre Uber vous déposera. Combiné à l'application de rencontres Tinder, le service pourrait commander simultanément deux trajets pour transporter des amants potentiels au même point de rendez-vous. Tout cela, sans passer une seule fois par l'application d'Uber. Un participant à la discussion, plein de malice, évoque une application pour créer des embouteillages à la demande. Il suffirait de commander une trentaine d'Uber au même endroit. Cette utilisation sera probablement interdite par la société, mais elle montre à quel point les mondes numérique et physique peuvent s'intriquer grâce à l'API d'Uber.
Uber a lancé un «hackathon», un concours de contributions pour deux mois qui récompensera les applications les plus innovantes. Pour Uber, tout est bon à prendre: chaque application est un nouveau levier de croissance. L'entreprise, qui surclasse déjà ses compétiteurs, continuerait ainsi de s'accaparer le marché des véhicules de tourisme avec chauffeurs.
Un Google du transport

Malgré les controverses, nombreuses, qui détériorent la réputation de l'entreprise, malgré les décisions de justice et les opérations de police qui émaillent l'actualité d'Uber, la société reste bien devant Lyft, son principal concurrent américain, et domine les débats dans la quasi-totalité des marchés où elle est implantée.
Uber, valorisé 41 milliards de dollars alors qu'il n'est pas encore entré en bourse, a tout d'un Google du transport. L'article de blog promet de nouvelles fonctionnalités pour l'API, qui permettront autant d'intégrations dans des applications tierces. Les services d'Uber, eux, se diversifient à un rythme effréné. À Hong Kong, UberCargo permet de transporter des objets. À Washington, UberEssentials expérimente la livraison d'une cinquantaine d'objets de première nécessité. À New York, UberRush offre un service de coursier aux professionnels. UberFresh à Los Angeles et Uber Eats à Barcelone permettent de livrer de la nourriture. Et comme le verbe anglais «to Google», popularisé au début des années 2000, «to Uber» fleurit déjà sur les lèvres des adeptes de la marque.

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Suisse : Les taxis menacent l’Etat, jugé laxiste face à Uber

La pression monte pour pousser le Département de la sécurité et de l’économie (DSE) de Pierre Maudet à sévir plus lourdement face à Uber. Cette plate-forme informatique internationale, qui met en contact des chauffeurs et des passagers, est accusée par les taxis genevois de rafler le marché local, sans en respecter les règles.

Après les chauffeurs la semaine dernière, qui brandissaient la menace d’actions spectaculaires si l’Etat ne parvenait pas à ramener l’ordre, les associations professionnelles et les centrales montent au créneau. Dans un courrier recommandé envoyé le 2 avril au Conseil d’Etat, elles pressent l’administration de faire cesser l’activité d’Uber d’ici au 15 avril. Faute de quoi elles alerteront la Cour des comptes au sujet de «l’inaction et de la violation du droit». Pire: elles réclameront «à l’Etat de Genève la réparation du dommage que les exploitants de taxis subissent, ceux-ci s’organisant pour regrouper toutes leurs créances en dommages-intérêts au sein d’une entité unique de recouvrement». Selon ce courrier, il n’est pas acceptable «qu’une société entre dans un marché économique strictement régulé par la loi, tout en s’affranchissant de toutes règles légales» ni que «les autorités se contentent de faire l’aveu et la démonstration de leur impuissance».

Le montant reste à fixer

Quel montant pourrait-il être réclamé à l’Etat? «On ne peut pas formuler d’ordre de grandeur pour le moment, répond Me Guillaume Etier, l’un des conseils des centrales et associations de taxis. Mais on peut dire que c’est tout le bénéfice engrangé par Uber durant ses six mois d’activité à Genève. On ne peut pas imaginer qu’Uber véhicule une nouvelle clientèle. Ou, si tel est le cas, elle est marginale. La méthode n’est pas encore définie pour déterminer le dommage subi.»

Reste que les taxis ne sont pas dans la meilleure position juridique pour exiger des dommages et intérêts. Suite à leur action judiciaire sur le plan civil, la Cour de justice a estimé, le 27 février, que les requérants n’avaient pas «rendu vraisemblable» le dommage économique qu’ils auraient subi à cause de l’irruption d’Uber à Genève. Comment, dès lors, prétendre être dédommagé par l’Etat? «L’arrêt de la Cour de justice s’inscrit dans une logique judiciaire, répond Me Guillaume Etier. Lors de notre requête, en novembre, il était difficile de prouver ce dommage. Mais il est évident que l’arrivée d’un nouvel acteur prend des parts de marché. Il faudra peut-être établir un exercice comptable intermédiaire pour le prouver.»

Courriers croisés

La Cour de justice a en revanche jugé vraisemblable que les chauffeurs œuvrant pour Uber, ou du moins certains d’entre eux, bafouent les prescriptions légales. Uber, de son côté, dément toute irrégularité et a recouru contre toutes les sanctions infligées. Ces litiges ne sont aux dernières nouvelles pas tranchés, pas plus que les plaintes déposées à la suite d’incidents qui ont mis aux prises des chauffeurs traditionnels et d’autres travaillant avec Uber.

Au DSE, on indique que Pierre Maudet a justement écrit aux défenseurs des taxis traditionnels, le 2 avril, c’est-à-dire le jour même où la profession envoyait sa propre missive recommandée au Conseil d’Etat. «Les courriers ont dû se croiser, suppose Emmanuelle Lo Verso, au nom du département. Dans sa lettre, Pierre Maudet présente son plan d’action. Ses résultats feront prochainement l’objet d’une communication, en priorité aux représentants des taxis.»

Le DSE a mis sur pied mercredi dernier une cellule spéciale, dotée de six policiers, pour contrôler le respect des prescriptions légales et réglementaires par les chauffeurs travaillant pour Uber. Le Département a par ailleurs rappelé qu’il était tenu de réagir aux éventuelles infractions en respectant le principe de proportionnalité. (TDG)

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